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ERNA
Vous aurvez dû faire comme moi. J'ai porté ma couverture sur
la prairie,- sur notre prairie et je me suis couchée en plein
air.
FREDERIC
Vous n'avez pas eu froid?
ERNA
Non J'ai pris aussi votre manteau dans le vestibule et je m'en
suis couverte.
PREDERIC
Alors vous pratiquez aussi l'envoutement? Vous n'aviez pas
besoin de cela, Erna!
Aussi, j'ai merveilleusement dormi de dix heures à trois heures,
ERNA
sous les étoiles. Puis je suis retournée dans la chambre près
de cette bonne grosse Madame Rhon.
FREDERIO
Erna, Erai je voudrais commettre une betise énorme. Soudain
je comprends toutes les folies qui m'avaient fait scurire jusqu'
ici. Je comprend les promenades sous les fenêtres, les sérénades
(geste) Je comprends qu’on marche sur un rival le couteau levé,
qu'on se jette dans un abime poussé par un désespoir amoureux.
ER NA
Pourquoi parlez-vous de désespoir amoureux.
FREDERIC (grave)
Pourquoi se leurrer, Erna! cette soirée d’hier... toute
cette expédition, l'instant sur la pointe là haut, le serrement
de main, cette illusion de s'appartenir l'un à l'autre, cette
teronssation de bonheur, tout cela était peut-être seulement
une sorte d'ivresse, - d'avresse des cimes. Au moins pour vous.
Cela va avec les trois mille mètres d'altitude, avec l'air
raréfié, aveo le danger.. Mais moi personnellement, j'ai proba¬
blement joué un bien petit rôle dans votre état d'âme.
ERNA
Pourquoi dites-vous cela? Je vous aime depuis ma dix septième
annés. A Vrai dire, avec des Interruptions. Mais dans ces
derniers temps; c'est de nouveau devenu très grave. Je ne
plaisante pas. Et surtout hier et aujourd'hui - et là-haut
ERNA
Vous aurvez dû faire comme moi. J'ai porté ma couverture sur
la prairie,- sur notre prairie et je me suis couchée en plein
air.
FREDERIC
Vous n'avez pas eu froid?
ERNA
Non J'ai pris aussi votre manteau dans le vestibule et je m'en
suis couverte.
PREDERIC
Alors vous pratiquez aussi l'envoutement? Vous n'aviez pas
besoin de cela, Erna!
Aussi, j'ai merveilleusement dormi de dix heures à trois heures,
ERNA
sous les étoiles. Puis je suis retournée dans la chambre près
de cette bonne grosse Madame Rhon.
FREDERIO
Erna, Erai je voudrais commettre une betise énorme. Soudain
je comprends toutes les folies qui m'avaient fait scurire jusqu'
ici. Je comprend les promenades sous les fenêtres, les sérénades
(geste) Je comprends qu’on marche sur un rival le couteau levé,
qu'on se jette dans un abime poussé par un désespoir amoureux.
ER NA
Pourquoi parlez-vous de désespoir amoureux.
FREDERIC (grave)
Pourquoi se leurrer, Erna! cette soirée d’hier... toute
cette expédition, l'instant sur la pointe là haut, le serrement
de main, cette illusion de s'appartenir l'un à l'autre, cette
teronssation de bonheur, tout cela était peut-être seulement
une sorte d'ivresse, - d'avresse des cimes. Au moins pour vous.
Cela va avec les trois mille mètres d'altitude, avec l'air
raréfié, aveo le danger.. Mais moi personnellement, j'ai proba¬
blement joué un bien petit rôle dans votre état d'âme.
ERNA
Pourquoi dites-vous cela? Je vous aime depuis ma dix septième
annés. A Vrai dire, avec des Interruptions. Mais dans ces
derniers temps; c'est de nouveau devenu très grave. Je ne
plaisante pas. Et surtout hier et aujourd'hui - et là-haut