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ROHNSTEDT
Quitter l'armée,s'est pour lui la fin.Je sais que s'il est réduit à
cette extrémité, et surtout dans ces conditions, il n'y survivra pas.
PAUL (se tait (
ROHNSTEDT
Il est mon camarade.Cala vous fait tout de même quelque chose, quand
on a eu des relations amicales avec quelqu'un depuis des années,même
quand ce quelqu'un.... je ne peux pas assister tranquillement
à m perte, je ne le peux pas. Et c'est pourquoi je vous prie,je vous
supplie encore une fois : acceptes ce duel.
PAUL (après un long moment de silence)
Monsieur le lieutenant, ma stupefaction est sans bornes. Avez-vous séri-
eusement pensé que les raisons que vous venez de me soumettre
pourraient avoir pour moi la moindre importance? Ma croyez-vous dispo¬
sé à risquer la vie parce que monsieur Karinski s'imagine ne pas pouvoir
exister sans porter un uniforme? Je ne lui resonnais aucun droit pour
me tuer.
ROHNSTEDT (se levant)
Mais en agissant comme vous le faites,vous le tuez. En avez-vous le
droit?
PAUL ( avec une énergie toujours croissante)
Qui ose dire que je le tue? Je rencontre un individu que je châtie com-
me il le mérite : c'est tout ce que j'avais à faire.De quel droit veut-
on me rendre responsable de ce qui peut en advenir? Il n'est pas en mon
pouvoir de lui rendre son honneur,pas plus qu'il n'était en mon pouvour
desin.
de le lui prendre ; et s'il l'a perdu cet honneur,ce n'est pas de reca¬
une gifle mais de l'avoir méritée. Cet homme qui prétend tellement
tenir à l'honneur a essayé d'attenter à celui de quelqu’un qu’il connais¬
sait à peine.
ROHNSTEDT
Nous savons bien que la est son tort : mais le châtiment que vous lui
infliges est trop aruel.
ROHNSTEDT
Quitter l'armée,s'est pour lui la fin.Je sais que s'il est réduit à
cette extrémité, et surtout dans ces conditions, il n'y survivra pas.
PAUL (se tait (
ROHNSTEDT
Il est mon camarade.Cala vous fait tout de même quelque chose, quand
on a eu des relations amicales avec quelqu'un depuis des années,même
quand ce quelqu'un.... je ne peux pas assister tranquillement
à m perte, je ne le peux pas. Et c'est pourquoi je vous prie,je vous
supplie encore une fois : acceptes ce duel.
PAUL (après un long moment de silence)
Monsieur le lieutenant, ma stupefaction est sans bornes. Avez-vous séri-
eusement pensé que les raisons que vous venez de me soumettre
pourraient avoir pour moi la moindre importance? Ma croyez-vous dispo¬
sé à risquer la vie parce que monsieur Karinski s'imagine ne pas pouvoir
exister sans porter un uniforme? Je ne lui resonnais aucun droit pour
me tuer.
ROHNSTEDT (se levant)
Mais en agissant comme vous le faites,vous le tuez. En avez-vous le
droit?
PAUL ( avec une énergie toujours croissante)
Qui ose dire que je le tue? Je rencontre un individu que je châtie com-
me il le mérite : c'est tout ce que j'avais à faire.De quel droit veut-
on me rendre responsable de ce qui peut en advenir? Il n'est pas en mon
pouvoir de lui rendre son honneur,pas plus qu'il n'était en mon pouvour
desin.
de le lui prendre ; et s'il l'a perdu cet honneur,ce n'est pas de reca¬
une gifle mais de l'avoir méritée. Cet homme qui prétend tellement
tenir à l'honneur a essayé d'attenter à celui de quelqu’un qu’il connais¬
sait à peine.
ROHNSTEDT
Nous savons bien que la est son tort : mais le châtiment que vous lui
infliges est trop aruel.