I, Erzählende Schriften 31, Fräulein Else, Seite 108

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Fraeulein Else
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LALSAGE FRANGAISE
28 Juiliet 1929
(Cl. Rev. Rhénane)
Bruno Frank
que T’anleur fait revivre à nos yeux: la catastrophe
heureuse garde-malade à la joie qutelle ressent qual
physique, la perte d’un ami, T’isolement absolu an¬
on proclame Pinnocence du prevenu; il sembie qtrun
quel la mort seule viendra mettre fin. Quelques traits
flot de lumières entre tout d’un coup dans un lieu de
vigonrenx et suggestifs suffisent à Pauteur pour
ténebres. Le monologue interieur de cette äme, que
dresser devant nous dans sa triste grandeur la figure
Kesser reproduit, est d’une simplicité emouvante.
de ce roi solitaire, incompris et génial.
L’auteur a vraiment trouvé une sobrieté dexpression
Mais cest dans sa Pofilische Novelle (“) que Bruno
et un accent de sincérité qui ajoutent encore à ln
Frank a donné T’euvre artistique et philosophique
valeur artistique de son cuvre.
la plus parfaite qui soit. Ceite entrevue des hommes
Mais landis que chez Kesser le penseur et le cher¬
d’Elat français ei allemand, leur fraternelle discus¬
cheur prédominent et qu'on F sent Peffort dans 1e
sion sur les graves problemes qui &touchent à lexis¬
ravail, chez Bruno Frank c’est Part pur qui regit
ence meine de plusieurs milhions d’individus ), 1e
lout, sans préjudice toutefois pour le contenn de
cadre merveilleux dans lequel l’auteur a placé sa
ses nouvelles qui depassent par la nature mônie de
suprême profession de Toi de grand Européen et on
leur sujet tout ce qui a eté produit jusqura ce jour.
il évoque avec tant d’amour les mänes des héros
Bruno Frank n’y exprime, il est vrai, ni idées, ni
homerique, Ie ciel azuré de la Méditerranée, berceau
théories, ni convictions; mais il nous y brosse en
des antiques civilisations, loutes ces choses et bien
larges touches colorées le tableau vivant d’une epo¬
Pautres encore ne sont pas seulement des trouvailles
que ou la physionomie saisissante C’un personnage.
artistiques de gènie, ce sont des documents humains
Ses houvelles, d’une envergure peu commüne, delo¬
el philosophiques d’une importance capitale et d’une
ent chez lui un vrai génie intuitif qui lui permet de
valeur que F’amoindriront ni le temps ni les événe¬
prendre comme point de mire une epoque ou ulle
mients. Ge sont. Formulèes en une langue d’une ma¬
ersonnalité qu’il étudiera jusque dans leurs moin¬
gnifique concision, les aspirations les plus élevées de
dres détails en les embrassant tout entieres. Les
netre epoque. lei, les réves, les espoirs des généra¬
Journées du Roi (!) forment une sorte de petil lrip¬
tions presentes, eprises de juslice et de verité ont
tvque qui revelent un Frederic ll inconnu jusqusiel
Tronvé leur Torme ln plus pure et la plus durable;
’homme dans le monarque, à vrai dire un pauvre
iei, en dans ecqutelle a de meilleur, une epoque parle
homme, vielime d’une infirmité physique, dont in
I Phumanite et S’erige à elle-mieme un monument
vie ne fut qu'un triste et long martyre. Ge sonl bien
Cécile KNOERTZER.
indestruclible.
les moments les plus erltiques de ceite penible vie
(1) # he Roman de Locurno v. traduction française par Jo¬
seph Delage, chez V. Attinger, Paris.
(1) Traduction française par Joseph Delage, chez V. Attin¬
ger, Paris.
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