II, Theaterstücke 25, Professor Bernhardi. Komödie in fünf Akten (Ärztestück, Junggesellenstück), Seite 99

25. Professor Bernhardi box 30/1
linois qui préfèrent apparemment le Maeter-I Bien à tort, selon nous, car dans les actes sul¬
linck de Monna Vanna.
vants la thèse redoutéc disparait et fait placej
Au théätre des Kammerspiele, qui est unel à une peinture malicieuse des meurs aus
annexe du Deutsches Theater, nous avons en de Schiennes. L’höpital s’est divisé en deu empert
bonnes représentations de comédies parisien¬
celui des antisémites, c’est-à-dire des eutho¬
nes, la Prise de Berg-op-Zoom de M. Sacha
liques g arrivistes # et des israélites couvertis,
Guitrv et Peau neuve d’Etienne Rey. Les Alle¬
et celui des partisans de Bernhardi, de# cathe
mands aiment beaucoup nos cuvres françaises
liques libéranx, des libres penseur# et de quel-#.
modernes; des critiques hochent la téte le soir
ques juifs talmudiques fort encoschragts. M.1.
de la & première v, mais la pièce ne quitte point
Schnitzler, qui fut médecin, s’est cormpein # nous;.
T’affiche. Toutefois les troupes capables de les
faire d’amusantes caricatures de ###ancien
jouer passablement sont rares, méme à Ber¬
confrères. L’affaire Bernbardi fait grand bruit;
lin. & Vous avez une culture particulière qui
la presse l'a grossie; le ministre d# Iinstruc¬
nous manque encore, me disait un jour un di¬
tion publique est interpellé à la Champre et
recteur allemand; il nous fandra encore ein¬
consent, afin de ne pas étre renversé, à saisir:
quante ans de luxe pour avoir des acteurs qui
le tribunal de T’enquéte. Bernhardi# candamas:
sachent porter une redingote et étre duc ou
sur le faux témoignage d’une garde, Tait der.¬
comte ailleurs que sur le programme. " La pe¬
mois de prison. Au sortir de ces hutt semeines
tite scène des Kammerspiele, primitivement
de méditation solitaire et forcée, it venrentee &
destinée à l’interprétation de drames romanti¬
un ancien ami du ministère qui li andonce
ques comme ceux de M. Stucken ou de M.
que le faux témoignage qui servit de base à†
Schmidtbonn, devient peu à peu le meilleur
sa condamnation est découvert, que la pressel
#théätre français n de Berlin. Ce n’est pas sans
s’agite de nouveau et que le ministre Mant##
raison qu’on appelle parfois son meilleur ac¬
donné la défaite des antisémites u#d ##cente &
„teux, M. Bassermann, le Guitry berlinois.
clections, est décidé à poursuivre le rovision du
G
1 —
jugement. Toute l'affaire va se ronvrir, mais &
Arthur Schnitzler nous à donné dette
en un sens opposé, par une de ces indliendnen
Vannée an Kleines Theater une pièce nouvelle, le
vicissiludes de la politique vienneise. Comme &
Professeur Bernkardi qufa eu plus de deux
on le voit, M. Arthur Schnitzler, apres aveir
cents représentations. Ce grand succès fut mé¬
fait mine d’aborder de front un prebleme des
me embelli d’une auréole de proscription. La
plus ingrats, a su éviter J’écueil auee und ele¬
censure autrichienne, effarouchée par la liber¬
gante virtuosité. Le public en est cuitte pour la
té dé certaines scènes, interdit l’ouvre à Vienne
peur. Ajoutons que cette inquiéfude, qui ne#
et alla méme jusqu’à s’opposer à sa représen¬
dure qu'un moment, est amplemnent compen¬
tation à Presbourg, en territoire hongrois. Si
sée par la gaieté des silhouettes cömiqnes que#
M. Arthur Schnitzler avait eu besoin de récla¬
T’auteur a dessinées en marge de sa piece. Dune ##
me, il n’aurait pu se la souhaiter meilleure.
la littérature allemande moderne, tron réaliste
Le Professeur Bernhardi commence par un
ou trop réveuse, personne ne sait peindre nos &
acte brusque, sec et schématique qui fait crain¬
contemporains avec autant de légèreté, d'hu-
dre la g pièce à thèse v. Un médecin israélite,
mour et de vie que M. Schnitzler.
directeur d’höpital, le professeur Bernhardi,
empéche un prétre catholique d’entrer dans la
M. Hermann Sudermann, dont T’achivilé lil-
chambre d’une mourante. & La malade ignore
téraire est infatigable, nous a offert celle annde 4
qu'elle est perdue et T’apprendrait en vous
an Deutscher Schauspielhaus, un Ronveau théd-
voyant.— Mon devoir, répond le prétre, est de
tre, la primeur d’une cuvre nouselle. la Bonne
ne point la laisser périr sans lui avoir procuré
renomméc. La pièce est bien construlte et ha- 5e
les consolations de la religion. ) Nous ima¬
bilement balancée, comme toutes celles de cct#
ginons volontiers que l’insouciant et aimable
anteur. Elle T’est peut éire möme trop iien. Leg
fonctionnaire viennois, chargé des fonctions de
hasard, qui joue dans notre vig un völe si
censeur, renonça, après cette scène, à lire la
déconcertant, n’intervient dans les éerlis de M.,
pièce plus avant et signa l’arrêt d’interdiction. Sudermann que pour rendre plus implasables
S