II, Theaterstücke 5, Liebelei. Schauspiel in drei Akten, Seite 1822

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Liebelen

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26.8E
EIGAR
LECHOS
ELBRORAS—
Unvent-###süfle en ce moment zur
me le célebre metteur en scène russe Meyer¬
hos théätres. IIy a là autre chose qu'une
hold, auquel les directeurs parisiens réser¬
mode. Certaines circonstances d’ordre poli¬
vaient avant-hier une réception à la fois
tique nous valent cet engouement qui ac¬
affectueuse et enthousiaste, fut de ceux qui
cueille ici les initiatives ou les tendances ve¬
firent ie plus large accueil, dans leur pays,
nues de Vienne ou de Russie. Demain, M.
aux cuvres françaiscs; nos jeunes auteurs
Pitoëff présente aux Parisiens une piece de
en savent quelque chose; nous ne faisons
M. Arthur Schnitzler, qui fut créée, il y a
que leur fendre aujourd'hui une hospitalité
trente ans, dévant Iä cour d’Autriche. Nous
dont ils ne furent nullement avares.
connaissons surtout, par le film qui en fut
A propos de la réception de M. Meyer¬
tiré, cette Liebelei qui dépeint l’amour
hold, à laquelle nous venons de faire allu¬
d’une jeune fille du peuple se heurtant à
sion, signaions quselle a eu lieu mardi der¬
T’arrogance bourgeoise. On y retrouve une
nier, avenue George-V, par les soins de M.
évocation des temps révolus de la Vienne
Trébor. Le directeur du Michel et de la Ma¬
heureuse et légère d’avant-guerre. Une autre
deleine prit la parole, ainsi que M. Kiste¬
pièce de M. Schnitzler, Les Derniers Mas¬
mackers, président de l’Association des au¬
gues, sera reprise le mème soir.
teurs et compositeurs, pour saluer leur hôte
Ainsi les cuvres de cet auteur, qui vien¬
et le remercier de la façon dont il avait regu
nent d’être frappées par l’excommunication
récemment, à Moscou, la délégation des di¬
hitlérienne et brülées à Berlin en place pu¬
recteurs français.
blique, viennent-elles ich, tout naturellement,
M. Trébor nous signalait, à propos de
chercher un refuge. Notons que le Vieux¬
cette croisière, l’envergure de l'effort dont
Colombier reste bien dans la ligne de sa jeune
il avait été témoin en Russie quant à ce qui
tradition en leur offrant un cadre nouveau,
touche au théätre. On se doute qu’on n’y va
#
sous les auspices de la Compagnie Pitoëtf.
pas de main morte, là-bas, en matière d’ini¬
C’est Vienne, encore, que nous allons re¬
tiatives. Tel ce projet d’un théätre qui com¬
trouver bientöt au Théätre Pigalle, avec Lo
portera quatre scènes, aux quatre points
Chauve-Souris, de M. Max Reinhardt. Nous
cardinaux. Au centre, les spectateurs oc¬
en avons déjà parlé et, si nous y revenons,
cuperont des fauteuils montés sur pivot, leur
c’est pour indiquer que notre amour-propre
permettant de se tourner à leur guise vers
national aurait tort de s'alarmer de ce qui
l'une ou l’autre scène. Après tout, pour¬
peut apparaitre comme un abandon excessif
quoi pas?
de nos scènes. M. Max Reinhardt, tout com¬
Robert Dester.
N• DE DEBI! AAsstersteeeneense eeeeet
EXCELSIOR
Extralt de
Rue d’Enghien, 20, X.
Adresse:
26 SEPTEMBRE 1933
Date:
Stanatare umm
ETpostHul
AVANT · LIEBELEI :
JAU VIEUX-COLOMBIER
C’est en 1895 que fut créé, au Burg¬
theater de Vienne, Liebelei, une des
premières pièces d’Arthur Schnitzler, et
M. Georges Pitoéff, quf laconnaissait
par l’adaptation de Mme Suzanne
Slauser, la reçut il y a plusieurs années
déjà, en mème temps que la Ronde,
du méme auteur, qulil monta du reste
avec succès, la saison dernière.
T
En France, Liebelei est connue par
Je film qui en a été tiré. Mais le cinéma
n’a pu rendre qu'imparfaitement la
profondeur de pensée, la richesse psy¬
chologique, plus perceptibles à la scene.
Au cinema, le dialogue est sacrifié àf
Ja mise en scène.
Le troisième acte de la piéce, le plus
V
Emouvant, qui met aux prises les deux
principaux personnages, Théodore et
Christine, a disparu à l’écran. Ceux qui
ont vu Liebelei au cinéma ne manque¬
ront pas d’ètre frappés de la différence
qui existe entre la piéce de théätre et
le film.
Mis en scène par M. Georges Pitoöff,
qui s’est attaché à recréer l’atmosphère
de la Vienne heureuse d’avant-guerre,
Liebelei aura pour interprêtes Mmes
Ludmilla Pitoéff, Agnès Capri, Nora
Sylvère; MM. Marcel Herrand, Balpé¬
tré, Louis Salou, Raymond Dagan.
Aujourdhui
En matinée:
Au Vieum-Colombier (Compaqnie Pi¬
15 h., répétition générale A de
toéff),
Liebelei, pièce d’ärthur Schnitzler, traduc¬
tion et adaptation de Mme Suzanne Clau¬
ser (Mmes Ludmilla Pitoöff, Agnès Capri,
Nora Sylvère: MM. Murcel Herrand, Bal¬
pétré, Louis Salon, Raymond Dagan); les
Derniers masques, un dcte de Schnitzler,
traduit et adapté por Mme Suzanne Clau¬
ser et M. Maurice Rémon.
En soirée
— Au Thédtre des Capucines, d 20 h. 45,
répétition générale de Dröle d’époque, re¬
#ue en deug actes de MM. René Dorin et
Paul Colline (Mmes Charlotte Lysès, Cosci¬
lia Nauarre Jeanne Saint-Bonnet, Mous¬
sia; MM. Paulen, Bertic, Pierre Lecomte,
Bringo, Lestelly et les uuteurs).
I'Athénée, d 20 h. 45, première re¬
présentation de Prière pour les vivants,
din tableaus de
piece en trois actes et
M. Jucques Deval (MM. Jocques Baumer
Palau, Robert Clermont, Henry Jullien;
Mmes Yolande Loffon, Germaine Auger,
Jane Helly, Marthe Mellot).
- Au Vieug-Colombier d 21 h., répéti¬
tion générale B de Liebelei; les Derniers
masques.
PETITES NOUVELLES
Le cours de danse de Mile Suzanne
Mante, de l’Opéra, s’ouvrira le 5 octobre
au Studio Wacker, 67-69, rue de Douai.
BRICHANTEAU