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de
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#1
*
Vienne ha
S
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Timagination
searistes
la choisiss
W
pour ca
S
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„
de le
S
T#
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ist
1
S
des villes predestinees. Venise
P„blige les poctes à rivaliser de lyrisme.
#eine demeurera jusqu'à la fin des siecles
in Ville Eternelle, histoire de justifier son
nom. Paris, en depit de tontes les erises,
reste la Ville-Lumière. Et Vienne hante
Pimnagination des scénaristes, qui la choi¬
siesent pour cadre de leurs histoires.
A
Vienne doit à son clegance, à son ama¬
Tulite souriante, a ses valses et a ses lemmes
cette reputation de gräce legère, de hin
epieurisme. i faut entendre quiconque a
vovage murmürer: eAh! les Viennoises!„
##vec la componction extasiée d'un gourmet
1
aus evoque un dessert de choix. Elles
aiment lamour, la danse, la gaité. A unc
epoque on la mode universelle imposait
anx femmes de tout pavs une maigreur
uniforme et un teint d’ocre on de manda¬
rine, elles eurent la sagesse de demeurer
üdeles à leur blancheur rosee, à leur blon¬
deur dorée, à leurs rondeurs harmonieuses.
lavandières chantant un
Lt ceux qui les cherirent à cause de ccla
lied autour d’une fon¬
Den sonviennent avec gratitude.
taine, lautre aristocra¬
Vienne est toute bruissante de musique
800
tique,
les salons de la
mousseuse, bien rythmée, qui agit sur les
princesse Kinsky, miroitants,
650
etres comme un bain sonore d’optimisme.
imposants, dorés sur tranche.
8500
W
8
Crovez-vons que le famenx Congrès de 1815
Chanson d’mour nous montre
se füt tant amuse s’ils’était tenn dans unc
encore, mais cette fois sous des
autre capitale?
traits plus admissibles, le genial
S
Et voici poindre, des 1823, la dvnastie
Viennois qui devait mourir si jeune, en
dle:
Strauss, dont les valses endiablées
laissant un bel héritage musical.
courent encore le monde, sans jamais
C’est à Vienne que le pauvre Hugo
vieillir. Johann Strauss ie Père, vons lavcz
Wolf, si méconnn de son vivant, ecrivait
— „
tons vu débuter dans l’orchestre de Lanner,
ses lieder enfiévrés... C’est à Vienne aussi
##t rivaliser avec son maitre, dans Zn
(mais elle n’aime guère qu’on le lui rap¬
Guerre des Pulses, d’on il devait sortir
pelle...) que l’étincelant Mozart mourut
einquenr. En peuple qut se passionne
pauvre et fut jeté à la fosse commune.
ainsl pour ou contre un chef d’orchestre
Vienne, ville legere, inconsciemment cruelle
est un peuple heurenx.,, II méritait bien
et parfois ingrate
gue ce Johann Strauss lni donnät un file
Bientôt, les bosquets du Prater et les
Fapable de composer ce Beau Banube Bien,
deux fleches de Saint-Etienne nous seront
hommage durable au grand fleuve vien¬
aussi familiers que les Champs-Elysées ou
hois, orgueil de la viellle eite.
les tours de Notre-Dame. Le Prater... C’est
Depuis, c’est de Vienne qu'accourent les
la, sonvenez-vous, que le bel Alekandre de
operettes les plus famenses. Franz Lchar,
Russie, entre deux séances du Congrés,
sperialiste du genre, inonde la terre de ses
recevait les acclamations des Viennoises
vales langonreuses, faciles. Miel, suere,
enamourées. C’est la, un pen plus tard, que
Scoalitures et bonbons fondants. Chachn
caracolait le duc de Reischtadt, brillant
salt que les conßiseurs ont une clientele
officier qui tournait toutes les tétes fémi¬
nombreuse. Franz Lehar aussi. Sa Peupe
hines et composait des valses, lui aussi,
Jovense a tous les attraits superficiels et
avant que la maladie ne vint l'abattre..
Scharmants de la Viennoise, bien qulil en
Partout, ich, la musique est mélee a
#nit kait une étrangere. Et Vienne est la
Tamour. La petite amoureuse de Liebelet, si
#rie capitale de tons ces petits royäumes
joliment incarnée par Magda Schneid¬
I WIENA
#maginaires et danubiens d’opérettes qu'il
.
ctait fille de musicien d’orchestre et s
7
#mis à la mode. Ou situer ailleurs qu'a
préparait à devenir cantatrice. C’est un bal
Vienne ce #e#e de Palse d’Oscar Strauss,
masqué qui declenchera toute l'’intrigue de
tont seintillant d’uniformes chamarrés, de
Masearade; et, quand le héros de ce film
sentimentalité romanesqjue, on Taccent
sera blesse par une maitresse jalouse, c’est
parigot de Maurice Chevaler sonne comme
à lOpéra que la tendre Paula Wessely ira
un accent étranger?
chercher le medeein capable de le sauver..
Mais Vienne n’est pas seulement pour
Car l’amour peut, à Vienne comme ail¬
les musiciens la terre d’élertion de l’opé¬
leurs, devenir tragique. Dans Liebeler aussi
PO
##de la valse. Sans doute, aujour¬
bien que dans Muscarade, les maris trompés
Pili Lolliiit.
ie badinent pas avec Thonneur conjugal.
goüte encore la
joie d’entendre les
lei, l’imprudent n’echappe au chätiment
orchestres tziganes, tour à tour volup¬
Une des belles illuminations de la capitale autrichienne: 1’Hôtel de Ville.
que par un laborieux mensonge. La, le
tnenx et farouches, tout en degustant des
jeune amant paie de sa vie une liaison dont
Au-dessus: Arletty ct Pierre Mingand, qui incarne johann Strauss, dans une sc
chopes de biere.,. Mais ce memne public.
il éteit las, mais que l’éponx entend punir
La Guerre des Valses.
qmi dodeline de la tôte pour marquer ja
avec une inflexibilité toute féodale.
endence des valses, ira le meine jour6colter,
An lendemain de la guerre, Vienne a
Freligiensement, de la grande inusique.
montré une Vienne déchirée pas la
soufiert plus terriblement qu'auchne ville.
beanx uniformes, des parades militaires,
Car d’est à Vienne que Becthoven com¬
civile, avec ses maisons éventrées,
da Zue sans Joie nous brossa un äpre
des galas somptueng. Puisque de temps
geen son tenvre gigantesque, immortelle.
dats en tenue de tranchées, ses pat
tablean de ses privations, de son desarror
Stait passé, pourquoi ne revivrait-il pas en
Vienne que naquit ee von gros
(des soldats viennois sans brande
moral, de son attolement de grande dame
reve, noir et blanc, sur Técran: Les eine¬
gargon naif de Schubert, qui, de son
ni pompons, ni bottes souples !). nd
Sürprise par un brusque revers de fortune.
graphistes ont done ressuseite Vienne, Ia
#irant, wauratt certes jumais pu deviner
Tavons pas reconnue...
Maisil est bien ditticile d’alterer à jamais
belle capitale des jours heureng, la ville
#il deviendrait un jour le heros G’idvlies
Pour les villes comme pour les
lechractere profond d’un peuple, et Vienne
accneillante et coquette, d’nne si seminine
romancees! ha Sympäonte Wnacheeer ne
hommes, la legende est decidemen
Kaspirait qu'à renaitre à la joie de vivre..
nonchalance, la Vienne des cabarets, des
bous donne que deng mmages de Vienne
forte que Thistoire!
Ln plus vieille dvnastie d’Europe, celle des
valses et des bals masques.
Pune, presque provineinle.
de jennes Habsbeurg, imi avait donné le gont des
Et.quand, eetete, les actnalites nons ont
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des villes predestinees. Venise
P„blige les poctes à rivaliser de lyrisme.
#eine demeurera jusqu'à la fin des siecles
in Ville Eternelle, histoire de justifier son
nom. Paris, en depit de tontes les erises,
reste la Ville-Lumière. Et Vienne hante
Pimnagination des scénaristes, qui la choi¬
siesent pour cadre de leurs histoires.
A
Vienne doit à son clegance, à son ama¬
Tulite souriante, a ses valses et a ses lemmes
cette reputation de gräce legère, de hin
epieurisme. i faut entendre quiconque a
vovage murmürer: eAh! les Viennoises!„
##vec la componction extasiée d'un gourmet
1
aus evoque un dessert de choix. Elles
aiment lamour, la danse, la gaité. A unc
epoque on la mode universelle imposait
anx femmes de tout pavs une maigreur
uniforme et un teint d’ocre on de manda¬
rine, elles eurent la sagesse de demeurer
üdeles à leur blancheur rosee, à leur blon¬
deur dorée, à leurs rondeurs harmonieuses.
lavandières chantant un
Lt ceux qui les cherirent à cause de ccla
lied autour d’une fon¬
Den sonviennent avec gratitude.
taine, lautre aristocra¬
Vienne est toute bruissante de musique
800
tique,
les salons de la
mousseuse, bien rythmée, qui agit sur les
princesse Kinsky, miroitants,
650
etres comme un bain sonore d’optimisme.
imposants, dorés sur tranche.
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Crovez-vons que le famenx Congrès de 1815
Chanson d’mour nous montre
se füt tant amuse s’ils’était tenn dans unc
encore, mais cette fois sous des
autre capitale?
traits plus admissibles, le genial
S
Et voici poindre, des 1823, la dvnastie
Viennois qui devait mourir si jeune, en
dle:
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laissant un bel héritage musical.
courent encore le monde, sans jamais
C’est à Vienne que le pauvre Hugo
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Guerre des Pulses, d’on il devait sortir
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pauvre et fut jeté à la fosse commune.
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Vienne, ville legere, inconsciemment cruelle
est un peuple heurenx.,, II méritait bien
et parfois ingrate
gue ce Johann Strauss lni donnät un file
Bientôt, les bosquets du Prater et les
Fapable de composer ce Beau Banube Bien,
deux fleches de Saint-Etienne nous seront
hommage durable au grand fleuve vien¬
aussi familiers que les Champs-Elysées ou
hois, orgueil de la viellle eite.
les tours de Notre-Dame. Le Prater... C’est
Depuis, c’est de Vienne qu'accourent les
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operettes les plus famenses. Franz Lchar,
Russie, entre deux séances du Congrés,
sperialiste du genre, inonde la terre de ses
recevait les acclamations des Viennoises
vales langonreuses, faciles. Miel, suere,
enamourées. C’est la, un pen plus tard, que
Scoalitures et bonbons fondants. Chachn
caracolait le duc de Reischtadt, brillant
salt que les conßiseurs ont une clientele
officier qui tournait toutes les tétes fémi¬
nombreuse. Franz Lehar aussi. Sa Peupe
hines et composait des valses, lui aussi,
Jovense a tous les attraits superficiels et
avant que la maladie ne vint l'abattre..
Scharmants de la Viennoise, bien qulil en
Partout, ich, la musique est mélee a
#nit kait une étrangere. Et Vienne est la
Tamour. La petite amoureuse de Liebelet, si
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joliment incarnée par Magda Schneid¬
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#maginaires et danubiens d’opérettes qu'il
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ctait fille de musicien d’orchestre et s
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Masearade; et, quand le héros de ce film
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Pili Lolliiit.
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Une des belles illuminations de la capitale autrichienne: 1’Hôtel de Ville.
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#il deviendrait un jour le heros G’idvlies
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valses et des bals masques.
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