4.9. Anatol-
box 9/4
intéressante — ou d'en parler trop
brièvement au profit d'œuvres
beaucoup moins significatives
présentation au public d'Anatole
coincidait avec deux autres gran¬
des premières, et le théâtre de
l'Avenue en a pati !... Il nous of¬
frait pourtant un spectacle d'une
qualité rare, et d'une saisissante
originalité. Il se compose d'une sé¬
rie de petits tableaux, vivants, pit-
toresques, prement incisifs au
cours desquels le héros, Anatole, un
Wiennois d'avant la guerre, subit
bien des avatars sentimentaux, en
compagnie d'un ami, Max. Tour à
tour amoureux de femmes différen¬
tes, Cora, Gabrielle, Ilona, Annie,
Anatole veut rompre avec cette der¬
nière, l'invite à un souper d'adieu
sans cesse renouvele; car l'amant
n'ose point déclarer ses intentions
à sa maîtresse ! Alors, pour se don¬
mer du courage, il se fait escorter
de l'ami Max. Vaine précaution
Annie, ce soir-là, arrive en retard,
prend l'offensive, proclame sa vo¬
lonté de « plaquer » Anatole au pro¬
fit d’un tiers, et sur-le-champ, voici
notre faible héros furieux, boule¬
versé, suppliant son amie de ne
point l'abandonner. Vous pensez si
Max, témoin de la scène, s'en don¬
ne à cœur joie ! Cette esquisse si
cocassement et véridiquement hu¬
maine et suivie de quelques autres :
La Frousse, Les achats de Noël, Le
matin du mariage, d’une verve
d'une fantaisie, d’une observation
égales. Je vous le répète : un spec¬
tacle d'une rare saveur !
Fort bien mis en scène, il a trou¬
vé en Mme Andrevor, Hupka,
Dagmar-Gérard, Scherbane, en MM.
Louis Raymond, Denay, des inter¬
prètes fins, précis, spirituels à mi¬
racle. Il faut aller voir Anatole, au
théâtre de l'Avenue.
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intéressante — ou d'en parler trop
brièvement au profit d'œuvres
beaucoup moins significatives
présentation au public d'Anatole
coincidait avec deux autres gran¬
des premières, et le théâtre de
l'Avenue en a pati !... Il nous of¬
frait pourtant un spectacle d'une
qualité rare, et d'une saisissante
originalité. Il se compose d'une sé¬
rie de petits tableaux, vivants, pit-
toresques, prement incisifs au
cours desquels le héros, Anatole, un
Wiennois d'avant la guerre, subit
bien des avatars sentimentaux, en
compagnie d'un ami, Max. Tour à
tour amoureux de femmes différen¬
tes, Cora, Gabrielle, Ilona, Annie,
Anatole veut rompre avec cette der¬
nière, l'invite à un souper d'adieu
sans cesse renouvele; car l'amant
n'ose point déclarer ses intentions
à sa maîtresse ! Alors, pour se don¬
mer du courage, il se fait escorter
de l'ami Max. Vaine précaution
Annie, ce soir-là, arrive en retard,
prend l'offensive, proclame sa vo¬
lonté de « plaquer » Anatole au pro¬
fit d’un tiers, et sur-le-champ, voici
notre faible héros furieux, boule¬
versé, suppliant son amie de ne
point l'abandonner. Vous pensez si
Max, témoin de la scène, s'en don¬
ne à cœur joie ! Cette esquisse si
cocassement et véridiquement hu¬
maine et suivie de quelques autres :
La Frousse, Les achats de Noël, Le
matin du mariage, d’une verve
d'une fantaisie, d’une observation
égales. Je vous le répète : un spec¬
tacle d'une rare saveur !
Fort bien mis en scène, il a trou¬
vé en Mme Andrevor, Hupka,
Dagmar-Gérard, Scherbane, en MM.
Louis Raymond, Denay, des inter¬
prètes fins, précis, spirituels à mi¬
racle. Il faut aller voir Anatole, au
théâtre de l'Avenue.