II, Theaterstücke 4, (Anatol, 8), Anatol, Seite 577


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ment de sa carrière
dramatique, si le prononce
Mais un pe¬
diae, L'ombre dont elle a tenu
te
public de la général lui fait cette
eius
die
Mais il s'est conduit avec correction,
rieure de la
té, de la foi qu'apportait
aus mettre en valeurs personna¬
ge, en dépit d'une expérience totale
la scène et d'une déclaration qui
re les nuances ouvre de Mme
Simon Camille aus obéit plus
fantaisie qu'à la logique les situa¬
ont les évolutions de caractères
rent l'art des transitions. Il est,
par ailleurs assez piquant de se dire
que le sujet pourrait être de notre
temps au lieu du poison, par lequel
cette sorcière se débarrasse sans
vergogne de la femme de son amant,
il suffirait qu'elle prit en main le
browning si épidémiquement actuel.
J'avoue que cela nuirait fort aux dé¬
veloppements verbeux et obscurément
philosophiques où se comptait Mme
ans. Que de beaux effets tragi¬
ques cela couperait
Dimanche 24. Je rentre
sieux, la faveur de l'agréable voya¬
ge temps se, ciel d'une totale pre¬
que me convait à faire dans la
même journée un de mes amis pos¬
sesseur d'une voiture, j'ai disposé
non esprit en favorable terrain
d'atterissage » pour les informations
qui s'envoleront de là-bas, en juin
prochain, sur la grande semaine pro-
jetée. J'ai vu la crypte qu'on doit alors
inaugurer et sur laquelle s'élèvera la
future basilique. J'ai mesuré les rela-
tions de solidaire voisinage auxquelles
se sont raisonnablement décidées les
deux tites villes dissemblables, ae¬
coupées désormais sous le nom
Lisieux l'ancienne, celle des grands
marchés, normands, si riche en vieil¬
les demeures aux profils et aux traits
savoureux ; la nouvelle, celle qui na¬
quit du culte de Sainte Thérèse-de-
l'Enfant-Jésus et dont l'essor fait déjà
rude concurrence à la vogue de Lour-
des, bien qu'il date de cinq ans à
peine. Qui sait si la popularité de la
seconde n'a pas pour contreforts
pittoresque de la première ? Ceux en
qui mélancolise l'archéologue incline¬
raient à le penser et ils n'en chéris¬
sent que davantage les façades carac¬
téristiques devant lesquelles ils rêvent,
en flanant dans les rues aux Fèvres et
de la Paix, dans la Grande-Rue, sur
les places Thiers, Victor-Hugo, du
Marché au Beurre, aux rives de la
Touques, Saint-Pierre et Saint-Jac-
ques, de même que le palais de justice
et toutes ces constructions qui re¬
montent parfois aux XII et XIIIe siè¬
cles, ont une allure, une poésie
Mais comment nier l'engouement su¬
bit, incompréhensible (sinon pour des
âmes religieuses qui soulève toutes
les régions de France et les pays les
plus lointains des deux continents et
les jette, en pèlerinages incessants,
vers l'image juvenile de Sainte Thérè¬
se? J'ai cherché l'explication d'une
elle foi dans la chapelle où les Car-
les ont accueilli le tombeau de
celle que miracula la Vierge au souri¬
Mardi 26.
Dans la masse du peuple
on a rarement sous la main, pour le
feuilleter à tout instant, un La Rochefon-
vaud. Et j'entends par ce nom propre un
recueil quelconque de maximes, du plus
classique au plus moderne. Je ne saurais
dire s'il eut conscience de remédier à
cette carence, celui qui le premier eut
idée d'inscrire une pensée différente au
bas de chaque feuillet quotidien des
phemerides. Le vrai est, pourtant, que
ephemeride remplace le La Rochefon-
caud, le vulgarise, le met à la portée des
moins enclin à méditer. Avez-vous re¬
marqué que les éphémérides que distri¬
buent les facteurs à la veille du jour de
l'an ou qu'on achète soi-même au bazar
à la papeterie du quartier, s'accro¬
chent de préférence à la cuisine elles
orthographe de l'Académie ou ils or¬
thographe de presque tout le monde,
les ou ils y composent, avec les recettes
fante Marie et quelques mauvaises li¬
vraisons populaires, l'embryon de biblio¬
thèque de la cuisinière, ou de la ména¬
gère, si celle-ci réunit en sa personne pa¬
tronat et salariat. Le matin, en préparant
le café au lait ou le chocolat, elle ne
manque pas d'arracher le feuillet périmé
et avant de le réduire en boule et de le
jeter aux ordures, en déchiffre avec plus
ou moins d'intelligence la pensée qu'on
mit pour nourrir son cerveau ; ainsi
fonctionne ce La Rochefoucaud à répéti¬
tion, et de cette méditation de quelques
secondes (sauf cas particulier qui retient
plus longtemps l'attention), croyez bien
qu'il reste quelque chose dans un coin
des méninges. Ce Socrate d'aujourd'hui
pourrait-on dire encore — prépare un
accouchement intellectuel à longue
échéance.
Mercredi 27. La coquette salle du
Théâtre de l'Avenue doit se réjouir du
spectacle qu'on y donne en ce moment :
quelque chose de léger, bien que ce ne
soit pas d'un Fran is; de menues, su¬
perficielles et ironiques touches d'huma¬
nité. Le titre ? Anatole. Mais j'imagine
qu'il groupe arbitrairement cinq esquis¬
ses différentes et que, si un personnage
dans chacune des cinq porte ce nom
d'Anatole, si encore le même ami lui don¬
ne la réplique et s'ils parlent ensemble
des mêmes femmes, ce n'est qu'un sub¬
terfuge d'impresario, désireux d'établir
un lien — fût-il fragile — entre les petits
tableaux qu'il fait défiler sous l'œil du
public. Ce directeur a peut-être la pho¬
bie du spectacle coupé, ou craindrait-il
que le programme ne prit moins d'impor¬
tance, une moindre valeur, s'il avouait
franchement qu'il comprend cinq pièces
et non une seule ? La signature est pour¬
tant de poids : Arthur Schnitzer.
ron.

CHEMINS DE FER DE L'ETAT
Carnets de billets d'aller et retou¬
Les gares d'Herblay et de Paris-St-Lazare, de¬
livrent des carnets des billets d'aller et retour
a) pour les voyageurs ordinaires;
b) pour les membres de familles nombreuses;
c) pour les réformés et pensionnés de guerre
ayant au mois 25 % d'invalidité.
Pour être valables, ces billets devront être tim¬
brés, par le voyageur lui-même, avant le voyage
d'aller sur le coupon « retour ».