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estimé de ses supérieurs? Paut-être est-il le futur amiral
de l'Autriche.
Vous me racontez-là l'histoire d'un jeune homme que je ne
AICNER
connais pas.
FREDERIC. Dites-moi Aigner, vous n'avez vraiment jamais le moindre
desir de le revoir?
Le revoir? Vous pourriez plutôt dire : faire sa connaissance.
AIGNER
Car l'Enseigne d'aujourd'hui ne doit pas avoir la moindre
ressemblance extérieure ou intérieurs avec le petit garçon que
j'ai embrassé pour la dernière fois sur le front il y a 20 ans.
FREDERIC
Enfin non, pas le désir de le revoir - mais la curiosité de le
connaître -? Vous auriez maintenant une fameuse occasion. Je
crois que vous avez à faire à Vienne prochainement -?
Oui, je dois aller au Ministère. Nous voulons, comme vous le
AIONER
savez, construire ici un chemin de fer, direct jusqu'ici par
Atzwang Völs. Vous pensez bien qu'il pourrait y avoir ici
encore trois hôtels.
FREDERIC
Je vais voue proposer quelque chose, Aigner. Descendez chez
nous à Beden. Nous avons assez de place dans notre villa. Nou¬
avons une très jolie chambre d'amis. Oui, trè¬ intime. Il y
revient seulement parfois l'esprit des amis morts qui avaient eu
l'occasion d'y passer la nuit. Cela ne vous gène pas?
AIONER
Non. Contre les esprits des mois je n'ai pas d'objection. Mais
les fantômes vivants me sont très anticipathiques.
FREDERIC le diable m'emporte, j'aurais eu vraiment plaisir, Aigner,
à vous faire faire la connaissance de votre fils. On pourrait
arranger cela très bien - dans notre jardin, noua jouons au
tennie, vous arrivez soudain... comme un étranger de distinc-
tion...
estimé de ses supérieurs? Paut-être est-il le futur amiral
de l'Autriche.
Vous me racontez-là l'histoire d'un jeune homme que je ne
AICNER
connais pas.
FREDERIC. Dites-moi Aigner, vous n'avez vraiment jamais le moindre
desir de le revoir?
Le revoir? Vous pourriez plutôt dire : faire sa connaissance.
AIGNER
Car l'Enseigne d'aujourd'hui ne doit pas avoir la moindre
ressemblance extérieure ou intérieurs avec le petit garçon que
j'ai embrassé pour la dernière fois sur le front il y a 20 ans.
FREDERIC
Enfin non, pas le désir de le revoir - mais la curiosité de le
connaître -? Vous auriez maintenant une fameuse occasion. Je
crois que vous avez à faire à Vienne prochainement -?
Oui, je dois aller au Ministère. Nous voulons, comme vous le
AIONER
savez, construire ici un chemin de fer, direct jusqu'ici par
Atzwang Völs. Vous pensez bien qu'il pourrait y avoir ici
encore trois hôtels.
FREDERIC
Je vais voue proposer quelque chose, Aigner. Descendez chez
nous à Beden. Nous avons assez de place dans notre villa. Nou¬
avons une très jolie chambre d'amis. Oui, trè¬ intime. Il y
revient seulement parfois l'esprit des amis morts qui avaient eu
l'occasion d'y passer la nuit. Cela ne vous gène pas?
AIONER
Non. Contre les esprits des mois je n'ai pas d'objection. Mais
les fantômes vivants me sont très anticipathiques.
FREDERIC le diable m'emporte, j'aurais eu vraiment plaisir, Aigner,
à vous faire faire la connaissance de votre fils. On pourrait
arranger cela très bien - dans notre jardin, noua jouons au
tennie, vous arrivez soudain... comme un étranger de distinc-
tion...