A244: Französischsprachige Übersetzungen II Le Pays Lontain, Seite 114

- 113 -
Elle lit, elle fait de la musique; elle s'occupe d'œuvres cha-
ritables, de la cuisine, elle élève ses enfants; - elle peut même
être une très bonne mère, et souvent aussi une excellente épouse.
Et cent fois plus digne - qu'une soi-disant honnête femme. Re-
garde seulement Adèle Natter.
MAUR. - Je pense que tu ne m'as pas demandé de venir pour m'exposer
tes vues philosophiques.
FREDERIC. - Non, cela s'est présente ainsi. Mais puisque nous sommes
sur ce thème, je veux te demander si tu as entendu quelque chose
de l'histoire entre me femme et l'Enseigne de Vaisseau.
MAUER.- (surpris) Entro ta femme et... Pas un mot... comment aurais-je
pu... Je n'ai pas été ici depuis trois semaines.
FREDIRIC.- Eh bien, c'est moi qui te l'apprends. Qu'est-ce que tu dis
de ça?
MAUER. - Ce n'est peut-être pas vrai. Et quand cela serait vral...
FREDERIC.- Tu me le souhaites du fond du coeur. Je sais. Mais je dois
te dire que ta milice est sans objet. Pour cela il faudrait que
je prenne la chose avec peine ou au moins avec colère. Et ce
n'est absolument pas le cas. Au contraire, c'est plutôt xxx pour
moi comme une libération intérieure. Je ne me sens plus dans cette
maison comme un coupable. Je respire de nouveau. C'est en quelque
sorte comme si elle avait fait pénitence pour la mort de Korsa-
kow, et en vérité d'une façon très raisonnable, et sans douleur.
Elle commence de nouveau à me paraître plus humaine. Nous vivons
maintenant, pour ainsi dire,-sur la même planète.
MAUER.- Tu prends cela très bien. Mes compliments. Tu ne le crois
pas apparemment. Comme on ne peut jamais savoir ces choses avec
une certitude absolue....
FREDERIC.- Ah, quelquefois. Par exemple, quand on voit l'amant des-