an
-122-
FREDERIO.. Oui, si on était seulement sûr de se revoir!... Je ne parle
jamais de choses aussi éloignées... trois ans!... Pensez donc à
tout ce qui peut se passer d'ici là. On n'a pas tous les atouts
dans la main. Il y a des événements contre lesquels toutes les
prévisions échouent... et toutes les précautions.
UATTER.- Et précisément la prudence ne doit pas être la principale qua
lite du Lieutenant.
OTTO.-
Je le crains moi-même M. Natter.
FREDERIC.- Vous ne pouvez pas savoir vous-même, Otto, si vous êtes
prudent par nature, ou non... Dans une profession comme la vôtre,
qui est tout à fait basée sur la discipline et la tenue, on n'a,
pour ainsi dire, aucune occasion d'apprendre à se connaître soi¬
même. Ne croyez-vous pas?
- Voilà assez de philosophie pour cette dernière heure du soir.
MAUER
(A Otto)
Nous faisons route ensemble, je crois.
FREDERIC.- (sans s’occuper de cette intervention) Je ne doute naturel-
lement pas que vous soyez prêt en tout temps à donner votre vie
pour l'Empereur et le Pays, et aussi pour de plus petites choses,
mais alors la contrainte extérieure joue un certain rôle dans ce
sacrifice. Mais dans le fond de votre âme, tout à fait dans la
fonc, Otto, vous êtes un lâche.
(profond silence)
TO.- Je n'ai pas très bien compris, n'est-ce pas?
FRÈDERIC.- Je ne sais pas ce que vous avez comris. Je vais en tous
cas vous le répêter: vous êtes un lâche.
OTTO.- (un pas vers lui)
FREDERIC.- (rapidement de même)
OTTO. - Vous aurez de mes nouvelles.
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FREDERIO.. Oui, si on était seulement sûr de se revoir!... Je ne parle
jamais de choses aussi éloignées... trois ans!... Pensez donc à
tout ce qui peut se passer d'ici là. On n'a pas tous les atouts
dans la main. Il y a des événements contre lesquels toutes les
prévisions échouent... et toutes les précautions.
UATTER.- Et précisément la prudence ne doit pas être la principale qua
lite du Lieutenant.
OTTO.-
Je le crains moi-même M. Natter.
FREDERIC.- Vous ne pouvez pas savoir vous-même, Otto, si vous êtes
prudent par nature, ou non... Dans une profession comme la vôtre,
qui est tout à fait basée sur la discipline et la tenue, on n'a,
pour ainsi dire, aucune occasion d'apprendre à se connaître soi¬
même. Ne croyez-vous pas?
- Voilà assez de philosophie pour cette dernière heure du soir.
MAUER
(A Otto)
Nous faisons route ensemble, je crois.
FREDERIC.- (sans s’occuper de cette intervention) Je ne doute naturel-
lement pas que vous soyez prêt en tout temps à donner votre vie
pour l'Empereur et le Pays, et aussi pour de plus petites choses,
mais alors la contrainte extérieure joue un certain rôle dans ce
sacrifice. Mais dans le fond de votre âme, tout à fait dans la
fonc, Otto, vous êtes un lâche.
(profond silence)
TO.- Je n'ai pas très bien compris, n'est-ce pas?
FRÈDERIC.- Je ne sais pas ce que vous avez comris. Je vais en tous
cas vous le répêter: vous êtes un lâche.
OTTO.- (un pas vers lui)
FREDERIC.- (rapidement de même)
OTTO. - Vous aurez de mes nouvelles.