A244: Französischsprachige Übersetzungen III Le Pays Inconnu, Seite 55

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Je ne crois pas
Mme MEINHOULE
(presque légèrement)
Je crois madame Genia
qu'on ne peut pas se libérer trop tôt de cette illusion que
nos enfants nous appartiennent jamais. Surtout les fils!
Ils nous ont mais nous ne les avons pas. Je crois même qu'on
s'en rendrait encore plus douloureusement compte si on
habitait toujours sous le même toit. Tant qu'ils sont petits,
ils nous vendent pour un jouet, et plus tard.... plus tord,
pour bien moins encore.
GENIA (hochant 1 tere)
C'est vraimant.... non c'est...... Puis-je vous
Jire quelque chose, Madame Meinhold?
(souriant
Wme MEINHOUD
Pourquoi pas? Nou; causons n'est-ce pas. Chacun
ut ee
la parte parce opontanement.
Je me suis souvent demainée si votre - excusez-moi - jugement
si sovère sur les hommes en général, n'a pas un rapport avec
donnent une vinou
les rôles que vou¬ jouez'et qui vous font paraître la vue si
ne serait-ce pas eux qui vous
tragique?
Mme VEINHOUD
(souriant)
Tragique... trouvez-vous?
Car j'ai certainement une conception de la vie plus légère
CENIA
que la vôtre Mme Meiahold. J'imagine bien par exemple que je
ne cesserai jamais de compter, de compter beaucoup pour Percy
Et vous aussi Mme Meinhold, voue avez au fond la même idée..
capable d’une grande
oui, précisément votre fils me semble particulièrement tendre
je suis persuadée qu'il vous ajore.
Yme MEINHOUD.
Appelons-le ainsi!
Et s'il doit vou¬ "vendre" un jour, comme vous dites, ce ne
CENIA
sera pas certainement pour quelque chose d'indigne. Et
encore, dans ce cas, les rapports entre une mère et son fils