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rester plus longtemps au près de ses amis, j'écris cela à mon fils
bien-aine... seulement afin qu'il ne trouble pas mon amour, - et
j'écris à mon mari que Percy doit rester plus longtemps à Rich-
mond afin que lui-même ne revienne pas aussi vite. Et quand il
arrivera aujourd'hui et te tendra la main, je serai là tout
près, souriant et me félicitant de mon habileté. Trouves-tu tout
cela très beau? Penses-tu - qu'on puisse avoir confiance en moi-?
Je suis comme les autres, Otto, crois-moi.
OTIO.- Tu n'es pas comme les autres. Personne ne peut te blâmer. Tu
étais libre, toi; tu n'étais engagée à aucune fidélite. Personne
ne peut te juger.
GENIA. - Personne....
OTTO. - Personne – Je sais à quoi tu penses. Personne. Ma mère non plus
si elle le savait.
GENIA.- Pourquoi n’était-elle pas là aujourd’hui?
OTTO.- Parce qu'elle n'aime pas se trouver en nombreuses société. C'est
le seule raison. Elle ne se doute de rien. Hier elle était ici.
Pourquoi ne serait-elle pas venue justement aujourd'hui.
GEMIA.- Je vais te le dire. Elle pensait que Frédéric était là. Il lui
aurait été pénible... il lui aurait éte insupportable de nous
voir tous trois ensemble, toi son fils... le mari... la femme..
et l'amant-- Elle craignait cela, c'est pourquoi elle n'est pas
venue. Oh, je la comprends; je la comprends très bien.
FREDENIC.- (parait au balcon, et parle aussitôt) Salut. Mesdames, mes-
sieurs.
(Genia et Otto sont presque arrivés pendant la fin de leur
conversation sous le balcon)
GENIA.- (tranquille) Frédéric!
OTTO.- Bonjour, Monsieur Hofreiter.
FREDERIC.- Bonjour, Otto.
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rester plus longtemps au près de ses amis, j'écris cela à mon fils
bien-aine... seulement afin qu'il ne trouble pas mon amour, - et
j'écris à mon mari que Percy doit rester plus longtemps à Rich-
mond afin que lui-même ne revienne pas aussi vite. Et quand il
arrivera aujourd'hui et te tendra la main, je serai là tout
près, souriant et me félicitant de mon habileté. Trouves-tu tout
cela très beau? Penses-tu - qu'on puisse avoir confiance en moi-?
Je suis comme les autres, Otto, crois-moi.
OTIO.- Tu n'es pas comme les autres. Personne ne peut te blâmer. Tu
étais libre, toi; tu n'étais engagée à aucune fidélite. Personne
ne peut te juger.
GENIA. - Personne....
OTTO. - Personne – Je sais à quoi tu penses. Personne. Ma mère non plus
si elle le savait.
GENIA.- Pourquoi n’était-elle pas là aujourd’hui?
OTTO.- Parce qu'elle n'aime pas se trouver en nombreuses société. C'est
le seule raison. Elle ne se doute de rien. Hier elle était ici.
Pourquoi ne serait-elle pas venue justement aujourd'hui.
GEMIA.- Je vais te le dire. Elle pensait que Frédéric était là. Il lui
aurait été pénible... il lui aurait éte insupportable de nous
voir tous trois ensemble, toi son fils... le mari... la femme..
et l'amant-- Elle craignait cela, c'est pourquoi elle n'est pas
venue. Oh, je la comprends; je la comprends très bien.
FREDENIC.- (parait au balcon, et parle aussitôt) Salut. Mesdames, mes-
sieurs.
(Genia et Otto sont presque arrivés pendant la fin de leur
conversation sous le balcon)
GENIA.- (tranquille) Frédéric!
OTTO.- Bonjour, Monsieur Hofreiter.
FREDERIC.- Bonjour, Otto.