à 2m.3m.
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V. tr. 1/2
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chambre d'amis parce que le pauvre Korsakow y a passé la nuit
il y a huit jours. Mais je ne crois pas que les morts mient la
permission de revenir la première nuit.
MAUER.- Peut-on t'entendre parler ainsi...!
REMERIC.- (soudain grave) ### Enfants, mais c'est simple ent horri¬
ble! Il y a huit jours, il a dormi là et la veille au soir il a
encore joué du paano - le nocturne en si-bémol de Chppin - et
quelque chose de Schumann-, et nous étions assis là sur la ve¬
randa. Otto était là suivi et le couple Fatter. Lequel de nous
aurait pu penser! - Si on savait seulement pourquoi il a fait
cela? Hein, Cenia. - il ne t'a rien dit non plus?
CENIA. — A moi?...
FRE LRIC.- (sans prendre garde à l'attitude de Genis) Folie soudaine
disent les gens. mais on devrait d'abord nous dire ce que c'est
qu'une folie soudaine. Toi, Mauer, tu peux peut-être me l'ex¬
pliquer.
DER.- D'abord je ne sais pas un psychiâtre - et ensuite cela ne me
surprend pas qu'on se tue. Nous sommes tous quelquefois bien près
de le faire. J'ai une fois voulu me tuer à quatorze ans parce
qu'un professeur n'avais mit de mauvaises notes dans mon carnet
de classe.
PRIC.- Dans un cas pareil, j'aurais plutôt tue le professeur...
Cela m'aurait amene, je le clains, a en tuer beaucoup.
AUER.- Mais pense donc, un artiste! Ils sont tous plus ou moins anor¬
maus. D'abord parce qu'ils croient à leur importance. L'ambi¬
Margue
tion personnelle est dejà un trouble de l'esprit. C'est spéculer
sur l'immortalité! Et les artistes qui ne sont que des exécu¬
tants sont à ce point- de vue là bien mal placés. Ils peuvent
être aussi grands qu'ils le souhaitent, il ne reste finalement
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chambre d'amis parce que le pauvre Korsakow y a passé la nuit
il y a huit jours. Mais je ne crois pas que les morts mient la
permission de revenir la première nuit.
MAUER.- Peut-on t'entendre parler ainsi...!
REMERIC.- (soudain grave) ### Enfants, mais c'est simple ent horri¬
ble! Il y a huit jours, il a dormi là et la veille au soir il a
encore joué du paano - le nocturne en si-bémol de Chppin - et
quelque chose de Schumann-, et nous étions assis là sur la ve¬
randa. Otto était là suivi et le couple Fatter. Lequel de nous
aurait pu penser! - Si on savait seulement pourquoi il a fait
cela? Hein, Cenia. - il ne t'a rien dit non plus?
CENIA. — A moi?...
FRE LRIC.- (sans prendre garde à l'attitude de Genis) Folie soudaine
disent les gens. mais on devrait d'abord nous dire ce que c'est
qu'une folie soudaine. Toi, Mauer, tu peux peut-être me l'ex¬
pliquer.
DER.- D'abord je ne sais pas un psychiâtre - et ensuite cela ne me
surprend pas qu'on se tue. Nous sommes tous quelquefois bien près
de le faire. J'ai une fois voulu me tuer à quatorze ans parce
qu'un professeur n'avais mit de mauvaises notes dans mon carnet
de classe.
PRIC.- Dans un cas pareil, j'aurais plutôt tue le professeur...
Cela m'aurait amene, je le clains, a en tuer beaucoup.
AUER.- Mais pense donc, un artiste! Ils sont tous plus ou moins anor¬
maus. D'abord parce qu'ils croient à leur importance. L'ambi¬
Margue
tion personnelle est dejà un trouble de l'esprit. C'est spéculer
sur l'immortalité! Et les artistes qui ne sont que des exécu¬
tants sont à ce point- de vue là bien mal placés. Ils peuvent
être aussi grands qu'ils le souhaitent, il ne reste finalement